Couture ? Elle a tant besoin d’être rapiécée, s’il n’y avait que l’habit, le corps aussi souffre !
Elle accuse la fatigue de sept siècles : combien de temps encore résistera-t-elle aux outrages du temps, celui qui passe, fuit… comme fuit sa couverture ou l’eau l’infiltre, la ruine, la mine lentement, doucement. La liste des travaux de couvertures est longue : chœur, transept, chapelle axiale, déambulatoire, nef principale, bas coté.
Sur la façade occidentale et entrée principale, la verrière perforée de trous – œuvre de quelques mauvais garnements, sans doute – n’est plus protégée. La couverture du clocheton sud est recouverte d’une bâche.
L’accès au public par une rampe en bois en mauvais état, en pignon du transept nord, est du plus mauvais effet. Un chéneau fuit et verdit un contrefort au nord.
Le vaisseau central, couvert de merrains, présente des dégradations et une restauration s’impose.
Bref, tous les corps d’état sont concernés par la tâche à entreprendre du gros œuvre : maçon, couvreur, tailleur de pierre, charpentier, jusqu’aux finitions : maître verrier, peintre décorateur.
Plus de 140 000 euros de travaux vont être investis, en début d’année, dans les travaux de renforcement du chevet et la restauration d’une partie de la corniche du chœur.
Si la chapelle Sixtine ne peut cacher le Vatican, ce montant ne peut cacher les investissements à venir. Un audit de l’Apave (entreprise spécialisée dans la maîtrise des risques) a rendu ses propositions afin de réhabiliter l’église et la rendre conforme à l’accueil du public en toute sécurité (ERP). Logiquement la basilique devrait être fermée. L’occasion, peut être, de rouvrir l’ancienne porte Taillefer ?
Enfin la réfection de la toiture, des murs ainsi que les embellissements : peintures, vitraux, dépasserait les 2,7 millions d’euros.
Puissent-ils être le prélude à̀ un regain d’intérêt pour la sauvegarde de notre patrimoine, à l’instauration d’un programme de restauration suivi et mené à son terme.
Notre-Dame de la Couture est notre passé, notre culture mais aussi notre avenir.
Tom
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